Figure discrète du rock indé en France, Laetitia Shériff sort « Stillness ». Un superbe quatrième album rempli de pépites indie rock, quelque part entre PJ Harvey et Shannon Wright. Dix titres enregistrés dans les conditions du live à Rennes, sa ville d’adoption, sur lesquels le talent côtoie l’émotion. Un « album à guitares » comme elle le qualifie, et un appel à l’union, à l’insurrection des consciences et à la solidarité. Sur cet album taillé pour la scène, Laetitia Shériff s’entoure une nouvelle fois de Thomas Poli (Montgomery, Dominique A, ESB) aux guitares et au synthétiseur analogique et de Nicolas Courret (Bed, Headphone, Eiffel) à la batterie.
Un disque en clair-obscur : colère et apaisement sont les deux faces du même visage. Il a fallu du temps pour polir ce disque-là : poser son fardeau, se reposer, reprendre son souffle, avant d’assembler les chansons comme on construit un feu.
Zaho de Sagazan
Zaho de Sagazan c’est une voix singulière et puissante, de celles qui font dresser nos poils. Un timbre grave porté par des rythmes électroniques qui côtoient la techno berlinoise et l’electronica française.
Passant des murmures aux cris, l’artiste de 21 ans s’amuse, se raconte et dissèque les travers humains sur des textes en français d’une sincérité tranchante. Ses mots, drapés de mélodies puissantes à la mélancolie subtile, nous plongent dans une intimité partagée, où l’on goûte à la délicieuse liberté de danser, de penser et de s’émouvoir.
Au côté de son batteur Tom Geffray, Zaho nous livre une Krautpop moderne inspirée de ceux qui l’ont fait danser tels que Koudlam ou Autumn. Côtoyant la folie de Catherine Ringer ou Brigitte Fontaine vient toujours le moment où elle retourne s’asseoir les yeux fermés à son piano, fidèle allié de ses créations.