Entre chanson moderne et poésie urbaine, Rouquine offre un beau panel d’émotions avec sa pop mordante.
Comme son nom de l’indique pas, le duo est composé de 2 bruns (dont l’un tire sur le gris), qui, après huit ans de tournées avec leur ancien groupe Babel, ont décidé de continuer à deux. Ce nouveau projet a remporté la finale de The Artist l’année dernière. De quoi propulser la renommée de cette électro-pop élégante et racée, sur laquelle deux voix complices et une plume percutante creusent des sujets profonds derrière l’apparente dérision.
Sébastien Rousselet et Nino Vella chantent le spleen avec une ironie mordante, dans une langue explicite et poétique – ils aiment James Blake et Boris Vian, Alt-J et Orelsan. En live, les arpèges d’une guitare électrique planent et s’ajoutent aux claviers, les deux voix se mêlent dans des harmonies baroques et atmosphériques. Jouant avec les codes urbains sur des thèmes actuels, Rouquine dépoussière la chanson et prend son public à contre-pied.
photo ©Bastien Burger
+ SOJA TRIANI en 1ère partie
On rêve haut et en couleurs chez ces laborantins de la chanson electropoétique : le duo ligérien formé par Tom Beaudouin (Fragments, Bops) et Amaury Sauvé (As We Drawn, Plebeian Grandstand) habille ses textes d’une pop haute couture. C’est ciselé et les arrangements sont d’une précision chirurgicale. Post-rock cotonneux et somptueuses parures electronica fusionnent pour porter leurs contes rétro-futuristes, baignés d’un doux surréalisme. Une vraie symbiose entre mots et sons, textes et textures, qui nous ferait penser que c’est entre Nantes et Laval que s’invente la pop de demain…
photo © Claire Huteau