Rares sont les artistes rock qui traversent les décennies en préservant l’énergie et la passion de leurs débuts. Au fil des années, à la faveur d’albums splendides et de concerts riches en frissons, Shannon Wright est devenue sans le vouloir une réelle influence pour toute une génération de mélomanes et de musiciens, qui admirent au même point l’urgence de son chant, ses textes profonds et l’intelligence de ses compositions.
La ténébreuse américaine, servie par une subtile combinaison d’arrangements acoustiques et électroniques, livre Division, un album d’une rare profondeur, illuminé de bout en bout par une voix poignante et hors du commun.
Miët : Une basse tranchante et un sampler, il n’en faut pas plus à la jeune Nantaise pour décocher un son abrasif comme une pierre de lave, un chant alternant caresses et uppercuts. Superposant les riffs, les rythmes et les bruits au fil de ses boucles, les mélodies de chant pop se fondent au rock noise. Un univers sombre et tendu qui n’est pas sans rappeler les débuts de Pj Harvey.